- L’histoire de Mortcerf prend sa source à l’époque romaine.
- Les occupants romains de la Gaule furent les premiers à engager de grands travaux de défrichement des vastes étendues boisées de la Brie. Devenue province romaine, la Gaule a été organisée par Auguste en régions comprenant plusieurs cités ayant à leur tête un chef-lieu. La zone délimitée par la Seine, la Saône, la Loire et l’Océan constitue la Lyonnaise et comporte la civitas Melduorum (Cité des Meldes), dont le chef-lieu est Iatinum qui deviendra Meaux, dérivé du nom de la tribu. Les environs de Melun dépendent de la civitas Senonenis (Cité des Senones), dont le chef-lieu est Agedincum, qui deviendra Sens. Les anciens bourgs (opida) de Meaux et Melun sont structurés en îlots autour de deux axes perpendiculaires et de nouvelles bourgades (vici) se développent autour de sanctuaires ou de carrefours d’itinéraires. On leur doit l’appellation que nous donnons aujourd’hui aux chemins vicinaux qui desservent nos villages. Un marché et des échoppes d’artisans font de ces vici des lieux d’activité et d’échange commercial importants au niveau local.
- C’est ainsi qu’on trouve trace, vers la fin de l’Empire Romain, d’une appellation latine ‘Villa que vocatour Mauressart…’. Au fil des âges, ce nom s’est écrit de différentes façons, à savoir Moressart, Morissarte, Morecerf et enfin Mortcerf.
- On sait aussi que le terme ‘essart’ vient du verbe essarter qui signifie défricher pour mettre en culture, et que le mot ‘mort’, d’origine indo-européenne, signifie marais. C’est ainsi que le Grand et le Petit Morin doivent leur nom au fait qu’ils prennent leur source dans les marais de Saint Gond. C’est pourquoi il est considéré que l’origine du nom de Mortcerf est due à la dénomination d’une zone marécageuse ayant fait l’objet d’un défrichage ou bien étant incluse dans un territoire défriché (essarté).
- Mortcerf est donc une déformation phonétique de Mauressart, ancienne orthographe du nom.